Dans sa dernière édition du courrier Numerus, Statistique Vaud s’intéresse aux 2141 infractions numériques qui ont été portées à la connaissance de la police vaudoise en 2020. La plupart de ces infractions relèvent de la cybercriminalité économique, en particulier de la cyberescroquerie: 968 infractions ont été commises lors de paiements ou d’achats en ligne. Dans un deuxième article, Numerus décrit le parcours de soins des 29 800 Vaudois qui ont débuté une prise en charge à domicile entre 2017 et 2019, selon un récent article publié dans le FAOVD.
En 2020, 2141 infractions se sont déroulées en ligne, ce qui représente 24% de l’ensemble des infractions pour lesquelles un mode opératoire numérique est possible. La plupart des infractions de cybercriminalité sont commises dans le domaine économique (84%). Le reste se répartit entre la cyberatteinte à la réputation et les pratiques déloyales (10%) et les cyberdélits sexuels (6,3%).
La majorité des modes opératoires des infractions relevées dans le domaine économique est du ressort de la cyberescroquerie (79%). Dans la plupart des situations, celle-ci est liée à un abus de systèmes de paiement en ligne, de cartes prépayées ou à une usurpation d’identité (34%) ainsi qu’à une non-livraison d’achats sur un site de petites annonces (34%).
Avec 24,6 personnes victimes pour 10’000 habitants, les hommes reportent plus fréquemment des situations de criminalité numérique que les femmes (18,4). Ces dernières figurent toutefois nettement plus souvent parmi les plaintes pour des infractions dans le cadre de cyberdélits sexuels (87%) et pour des cyberatteintes à la réputation (62%). La cybercriminalité économique concerne quant à elle davantage les hommes (59%).