La plateforme japonaise d’échanges de cryptomonnaies Liquid cherchait vendredi à récupérer près de 100 millions de dollars d’actifs volés, lors du deuxième grand casse de ce type commis par des pirates informatiques ces derniers jours. La société, basée à Tokyo, a déclaré jeudi dans un communiqué qu’elle avait «détecté un accès non autorisé à certains des portefeuilles de cryptomonnaies gérés par Liquid», selon un récent article publié par les 20Minutes.
Selon Elliptic, une entreprise basée à Londres qui aide à traquer les cryptomonnaies volées, «un peu plus de 97 millions de dollars en cryptomonnaies ont été réceptionnés sur des comptes identifiés par Liquid comme appartenant au voleur. Nos enquêteurs aident Liquid à suivre les fonds volés», a ajouté Elliptic dans un billet de blog.
Sécurité améliorée
Cette attaque intervient après qu’un pirate 600 millions de dollars de cryptomonnaies à la plateforme de finance décentralisée Poly Network, avant de rendre progressivement l’argent, affirmant qu’il avait réalisé le vol pour mettre en évidence une faille de sécurité. Liquid a précisé avoir suspendu les retraits de cryptomonnaies le temps d’évaluer l’impact de l’attaque. Les échanges se poursuivent néanmoins pendant ce temps.
La popularité des cryptomonnaies a grimpé en flèche ces dernières années, malgré leur volatilité et les inquiétudes quant à leur impact environnemental. Le bitcoin, l’ethereum et d’autres monnaies numériques utilisent une technologie appelée blockchain, qui garantit que chaque transaction est enregistrée.
Les voleurs qui tentent de dérober des cryptomonnaies déplacent généralement les fonds sur de nombreux comptes à une vitesse vertigineuse, avec parfois des centaines de milliers de transactions, pour tenter de brouiller les pistes. Cependant, les acteurs du secteur ont amélioré leur capacité à identifier et à bloquer les cryptomonnaies volées. Liquid a ainsi indiqué qu’une somme en ethereum, équivalent à 16,3 millions de dollars, avait déjà été gelée «grâce à l’aide de la communauté cryptographique et d’autres bourses d’échanges».